ateliers tournants

Organisation des ateliers

Organisation des ateliers

Je ne parle ici que de ma petite expérience personnelle, qui vaut ce qu’elle vaut, ni plus, ni moins… Il ne s’agit donc pas pour moi de dire ce qu’il faut faire, mais simplement de témoigner d’une manière de fonctionner !

1) Principe

J’ai choisi de fonctionner en ateliers tournants, comme en maternelle. Durant une séance, un élève ne fait qu’un seul atelier : il faut donc 8 séances pour qu’un élève ait fait les huit ateliers.

2) Rotation des ateliers

Je fais des ateliers de français, et des ateliers de mathématiques.

Je mets en place quatre ateliers différents en même temps dans chacun des deux domaines (quatre en français et quatre en mathématiques).

La rotation complète se fait sur deux semaines.

3) Les groupes

Ma classe est divisée en quatre groupes, qui correspondent à des regroupements géographiques dans la classe.

Les groupes sont hétérogènes (ce qui permet aux élèves de s’entraider, durant les ateliers autonomes).

4) Emploi du temps

Sur la semaine, j’ai quatre créneaux réservés aux ateliers : deux en français et deux en mathématiques.

Chaque créneau dure 45 minutes (d’après mes savants calculs, cela fait donc 3 heures par semaine, ce qui n’est vraiment pas énorme par rapport aux bénéfices de ce fonctionnement).

5) Les ateliers

Quand je choisis les ateliers, j’essaie de faire en sorte d’avoir :

  • un atelier dirigé par l’enseignant ;
  • un atelier autonome où les élèves travaillent à plusieurs (soit à deux, soit en groupe) ;
  • deux ateliers autonomes où les élèves travaillent seuls (les élèves en difficulté sont autorisés à demander l’aide d’un camarade).

6) Exemples concrets

Pour que vous puissiez vous faire une idée plus précise, voici un exemple des ateliers que j’ai mis en place sur les trois premières périodes de l’année scolaire 2014/2015.

7) Une séance d’atelier…

Pour éclaircir tous les doutes, voici quelques indications qui viennent de plusieurs années d’expérience avec ce fonctionnement…

  • Les ateliers autonomes ne sont jamais complètement autonomes : l’enseignant jongle donc entre le groupe dont il s’occupe et les autres groupes, où il doit réguler le comportement (notamment dans les ateliers où les élèves travaillent à plusieurs), vérifier l’avancée du travail, aider quelques élèves, etc.
  • Ce fonctionnement est bien évidemment plus bruyant. Il faut donc renoncer en partie à avoir une classe totalement silencieuse… mais quoi de plus doux qu’un léger brouhaha de travail !
  • Il faut bien souvent plusieurs semaines (voir plusieurs mois avec certaines classes) pour que tout “roule” sans accroc.
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Pourquoi travailler en ateliers au cycle 3 ?

Pourquoi travailler en ateliers au cycle 3 ?

Bah oui ! La question est légitime et la réponse importante, car les intérêts de cette organisation sont nombreux…

1) C’est en forgeant…

Comme le dit l’adage, pour devenir un vrai forgeron, bah, il faut forger ! Ce n’est pas parce qu’on a étudié une notion pendant quelques séances, que celles-ci sera maîtrisée “pour la vie” !

Dans les ateliers autonomes, on va proposer des exercices de réinvestissement, d’entraînement pour améliorer et parfaire la maîtrise de compétences particulières (lecture documentaire, par exemple), de savoir-faire longs à mettre en place (réaliser un tracé précis en géométrie, par exemple).

L’intérêt est donc de permettre à tous les élèves (pas seulement aux élèves en difficulté) de réinvestir les apprentissages et de consolider les compétences acquises.

2) Un maître pour six élèves !

La formule fait rêver !

Si tout va bien, l’enseignant arrive à se consacrer (presque exclusivement) à un petit groupe d’élèves. Cela offre donc la possibilité de mettre en place des activités différentes, que seul autorise un nombre d’élève restreint.

On choisira donc des ateliers particulièrement adaptés à cette configuration : production d’écrit, petit jeu pédagogique, lecture oralisée

Généralement, les élèves attendent avec grande impatience ce moment où l’enseignant a davantage de temps pour les aider, les conseiller, les écouter et discuter avec eux…

3) Une classe sans enseignant…

Après la mise en place et la prise d’habitudes de la part des élèves (généralement, cela dure quelques semaines), les ateliers se déroulent presque sans aucune intervention de l’enseignant : les chefs de groupe récupèrent et distribuent le matériel ; les élèves les plus avancés aident les élèves en difficulté… L’enseignant n’a alors plus qu’à s’occuper de son groupe pendant que les élèves gèrent le reste.

Même si tout ne se déroule pas toujours de manière aussi idyllique, ce fonctionnement favorise l’autonomie des élèves qui ne sont plus, dans ces moments-là, cantonnés à un rôle de figurant… Les chefs doivent gérer leur groupe ; les élèves en autonomie doivent gérer leur travail (présentation, réponse aux questions, correction).

4) Les élèves parlent aux élèves

En mettant en place des ateliers autonomes où les élèves doivent travailler en groupe (construction de figures géométriques, préparation d’une lecture orale, jeu pédagogique, par exemple), on oblige les élèves à se parler pour pouvoir avancer ! Et on découvre par la-même que c’est très difficile, mais très gratifiant quand l’activité est menée à son terme.

5) Des problèmes de matériel en moins

(Je reconnais, cet argument est beaucoup plus terre à terre…).

Il est plus simple de trouver ou de fabriquer du matériel en 6 ou 7 exemplaires, qu’en 25 ! (Je pense que M. La Palice serait d’accord avec moi…).

On peut donc envisager l’achat de livres documentaires, ou la fabrication d’un jeu par exemple, sans être freiné par l’aspect matériel de la chose.

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